La pérennité de l'agriculture menacée face à tant d'incertitudes ?

agriculteurs bloquent l'autoroute

Quelles sont les revendications des agriculteurs ? 

20 % des agriculteurs vivent sous le seuil de pauvreté, alors que ce sont eux qui nourrissent la société. 

Depuis quelques semaines, la colère est montée d’un cran dans les campagnes. Après avoir retourné les panneaux de communes dans toute la France, les agriculteurs et les agricultrices ne se sont pas sentis compris. Ils sont donc sortis de leurs exploitations pour se faire entendre. Cela fait des années qu’ils se sentent incompris par le Gouvernements. Ils ont de nombreuses revendications.

Les revendications des agriculteurs :

Des aides agricoles qui peinent à être versées 

Les agriculteurs attendent un versement immédiat des aides européennes de la PAC (Politique agricole commune), mais aussi des indemnisations sanitaires et climatiques prévues face aux aléas des derniers mois comme les tempêtes Ciaran et Domingos ou encore les inondations dans les Hauts-de-France. Le retard de paiement de ces aides et indemnités créent de gros problèmes d’approvisionnement de trésoreries pour les exploitations. Mais, les investissements, les intrants, les fournisseurs et la main d'œuvre doivent tout de même être payés. Ces retards mettent donc gravement en péril nos exploitations françaises. 

La non-application de la loi Egalim

La loi Egalim a pour ambition de permettre aux producteurs de vivre dignement de leur travail. Elle existe depuis 2018, mais les agriculteurs regrettent que son application ne soit pas toujours respectée. Les acteurs de la grande surface arrivent à passer à travers les mailles du filet et restent les grands gagnants au niveau des marges. Leur poids pèse toujours aussi lourd dans la balance sur les prix de vente des agriculteurs. 

La surcharge administrative 

Autre point noir dans le quotidien des agriculteurs : la surcharge administrative. Les agriculteurs passent de plus en plus de temps pour n’importe quelle démarche administrative. Résultat ? Ils perdent un temps considérable et doivent même parfois recruter. Ils regrettent également la complexité des processus de demandes d’aides par exemple. “ À se demander si le Gouvernement Français veut réellement développer sa souveraineté alimentaire” déplorent certains. 

La concurrence déloyale 

Les agriculteurs français expriment depuis longtemps leur inquiétude et leur mécontentement face à l'importation de produits étrangers qui ne respectent pas les mêmes normes et législations que les produits français. Cette préoccupation s'applique principalement aux produits agricoles, tels que les fruits, les légumes, la viande et les produits laitiers, qui entrent sur le marché français en provenance d'autres pays.En effet, ces produits peuvent souvent être produits à moindre coût dans d'autres pays en raison de normes environnementales, sanitaires et sociales moins strictes. Cela permet aux importateurs d'offrir des prix plus bas sur le marché français, créant ainsi une concurrence déséquilibrée pour les agriculteurs locaux.

Des normes à côté des réalités du métier 

Le Gouvernement leur demande de plus en plus de normes environnementales : elles sont souvent loin des réalités du métier et ne prennent pas en compte la rémunération des agriculteurs. Ces derniers regrettent la multiplication des normes incohérentes et techniquement très difficiles à mettre en place. Certaines nouvelles lois demandent des investissements toujours plus conséquents sans aides accordées pour les agriculteurs. 

Changer son système comprend toujours des risques et demande une solidité financière pour l’exploitation. Mais comment changer de système lorsque l’exploitation n’a pas le droit à l’erreur financièrement ? 

De nombreuses solutions sont possibles, mais elles demandent souvent du travail supplémentaire. Or, les agriculteurs travaillent plus de 53 heures par semaine en moyenne selon l’Insee. Il faudrait donc trouver une nouvelle source de revenu qui ne demande pas de travail supplémentaire au quotidien. 

 

L’agrivoltaïsme, une source de diversification de revenu

Edouard Beaugrand, fondateur d’Héliantis est fils d’agriculteur. Aujourd’hui, il aide ce milieu professionnel à améliorer ses revenus, sans travailler davantage, grâce à l’agrivoltaïsme. 

L’agrivoltaïsme permet par définition de continuer de générer une production agricole tout en générant une production d’énergie verte. Le gros avantage pour les agriculteurs est la diversification de leurs revenus sans créer un atelier de diversification qui demanderait de la main d'œuvre supplémentaire. 

Dernièrement, le Gouvernement français a mis en place une série de mesures pour faciliter les démarches administratives concernant les projets d’énergies vertes. Un projet d’agrivoltaïsme peut désormais voir le jour en 2 ans contre 4 ans auparavant.

Testez votre éligibilité 

Notre objectif est d’accompagner chacun des agriculteurs de A à Z en adaptant le projet aux besoins et spécificités de son exploitation. 

Vous pouvez tester dès maintenant votre éligibilité grâce à notre formulaire en ligne : 

Testez votre éligibilité

En seulement quelques minutes, vous pouvez savoir si votre exploitation est éligible à un projet agrivoltaïque. 

 

Photo : des agriculteurs bloquent l'autoroute A16, près de Beauvais, le 29 janvier 2024. afp.com/Sameer Al-Doumy